Philippe Labaune

Pour en savoir plus sur l’auteur et son œuvre. Les éditions Sans Crispation proposent de réinventer
le questionnaire proustien !

Sans Crispation : Comment vous tenez-vous informé : par le biais de la télé, des réseaux sociaux, en écoutant la radio ou en lisant le journal ? 
Alice Gervais-Ragu : J’essaie, difficilement, de ne pas être saisi pas le flux permanent d’information. Moyen de mettre à distance ? Le journal Médiapart. C’est tout. Pas de télé, pas de radio autour de moi.

Imaginez ce que votre auteur préféré écrirait sur votre œuvre ?
Je n’ai pas d’auteur préféré mais plusieurs. Nombreux sans doute si je fais le tour de ma bibliothèque. Jean-Marie Gleize qui fait partie du lot a écrit une très belle et juste préface à Panoptikon. Une réponse s’y trouve.

Un endroit et un moment préférés pour écrire ?
Mon bureau face à la vallée. Le matin ou le soir à la nuit.

Dans quelle mesure, “La dernière forêt”, c’est vous (ou pas) ? 
Panoptikon c’est moi. Complètement.

Un personnage que vous détestez en littérature ? 
Je ne sais pas. Assez étrangère à moi cette idée de détester un personnage. Cela ne m’arrive jamais je crois.

Si vous étiez un personnage, un mot, une phrase de votre roman/recueil lequel seriez-vous ?
petit monsieur

Que dit votre ouvrage de votre monde, du monde en général ? 

Je ne sais pas.
Essayons.

Ce texte interroge, je crois,  la question du désir de voir ou d’être vu. Et son refoulement. Il y est aussi question de  l’apparition et la disparition des images, la tentative de saisie des paysages dans l’écriture, la lutte de la langue pour les fixer et le vertige qui en résulte.
  
Je ne sais que dire de plus de cet ensemble sinon que chaque texte serait peut-être, en sa masse et son bloc, une fenêtre du panoptikon mental. Une tentative, forcément échouée, de saisir et fixer la
vision. Ce qui me semble vibrer dans ces textes, c’est l’impossibilité de cette saisie et la lutte tremblante de la langue, son bégaiement presque, dans ce combat qu’elle engage.

Quel a été le passage le plus difficile à écrire ? 
Aucun. Ou tous.

Si vos personnages étaient des émotions, laquelle seraient-ils ? 
La mélancolie.

Conseilleriez-vous votre livre à Emmanuel Macron, à un autre homme politique (lequel ?) ?
Franchement, je m’en contrefiche.